SANCTUM
Tome 1
De retour de visite de la Zone 51, la famille Hazuki est en route pour la cité du jeu, Las Vegas. Après s’être arrêtée une première fois dans l’immensité désertique pour porter assistance à un pauvre hère, elle stoppe à nouveau pour permettre à la petite Luna d’assouvir un besoin naturel. C’est à cet instant précis qu’un énorme camion-citerne percute de plein fouet et dans un fracas assourdissant la voiture de la famille Hazuki. Sept ans plus, Luna est devenue une fringante jeune fille et vit paisiblement à Los Angeles, partageant un bonheur sans faille avec toute sa famille et ses amis étudiants dont Issa. Comment se fait-il que l’accident effroyable dont elle a été le témoin antérieurement et en quelque sorte la victime, n’a laissé aucune séquelle sur sa personne et sur ses proches ? Que s’est-il réellement passé après cet évènement ô combien dramatique ? N’aurait-elle pas, pour préserver provisoirement ses parents et son petit frère Mitsuo, passé un marché avec Abraxas, le serpent de l’Ancien testament ? A cet égard, serait-elle devenu elle-même un démon ? C’est en retournant au Japon après un nouveau drame familial que cette dernière va découvrir sa terrible destinée au contact du beau Toshiya Shirayanagi, un ami à Issa.
Par phibes, le 2 janvier 2012
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782723481496
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2 avis sur SANCTUM #1 – Tome 1
Parue initialement en 2009 dans sa version originale chez Kôdansha sous l’intitulé Raqiya, et prépubliée dans le magazine Morning, cette série manga fait l’objet d’une nouvelle édition, cette fois-ci en français via la maison Glénat. Elle est l’occasion de retrouver deux auteurs (Masao Yajima et Boichi) potentiellement reconnus pour leurs travaux personnels, le premier sur le diptyque Journaliste, l’autre, dernièrement, sur le one-shot Hotel.
Ce premier opus nous remet dans les ambiances d’apocalypse qu’apprécie tout particulièrement le mangaka Boichi. Pour ce faire, il se focalise sur sa jeune héroïne, Luna, laquelle a été promise à une destinée purement diabolique. Partant tout doucettement, dans une jubilation familiale attendrissante, le récit ne tarde pas à atteindre, au gré d’un effet choc, des sommets tragiques insoupçonnés. De fait, le ton est donné et soulève, dans un va-et-vient temporel ajusté, quelques gros mystères autour de la sémillante Luna et par extension de son entourage tel Issa et Toshiya.
Le mystique, l’ésotérisme ont leur place dans cette aventure fictive aux ambiances américano-japonaises. Masao Yajima nous assure d’un récit puissant d’une destinée, mettant en exergue de nombreuses valeurs (brassage culturel, amour familial, spiritualité…), porteur d’évocations thématiques très variées (on ressent une grande implication dans ses recherches sur l’ésotérisme chrétien) et doté d’un contraste enivrant. En effet, fort de cette volonté de nager dans des courants anticipateurs, il se fait fort de narrer des péripéties pour le moins animées, et surnaturelles de fin de monde, de possession et d’alliance machiavéliques par l’intervention d’un personnage ensanglanté, de complots, d’organisations sombres. Face à cette atmosphère qui draine une certaine violence, le scénariste lui oppose les émotions les plus chaleureuses, les sentiments les plus exaltants tel l’amour de son prochain. Luna, à elle-seule, draine une aura de fraîcheur juvénile, une beauté adolescente émouvante et sensible, une joie de vivre féminine communicative et une certaine fragilité. Elle est complétée par d’autres protagonistes à la psychologie finement étudiée tels Issa, Toshiya prouvant ainsi que le scénariste va au fond des choses.
Assurément, le graphisme de Boichi fait son effet. La douceur de son trait, qui peut se révéler par ailleurs diabolique, conjugué à la grande précision et au détail de ses représentations sont un pur régal pour nos yeux. Ses personnages, croqués dans des zooms efficaces, possèdent un charisme impressionnant, distillant des émotions les plus diverses. Par ailleurs, les arrière-plans sont d’une beauté rare, quasi-photographiques, riches en coups de crayon et au relief averti. Quand il le faut, Boichi sait faire naître l’horreur et la distille d’une manière sensationnelle, au gré d’une évocation picturale qui peut éveiller quelques bons frissons.
Premier volet d’une série de 5 tomes, ce seinen, riche en rebondissements et en émotions, ravira bon nombre d’adeptes de sensations exotiques et d’aventures ésotériques.
Par Phibes, le 2 janvier 2012
Je suis fan de Boichi et si j’en suis arrivé à entamer cette série c’est principalement parce que les premières pages feuilletées me montraient que l’artiste avait une nouvelle fois fait des prodiges, bien plus que par ce que je devinais du sujet traité !
Et je me félicite d’avoir tendu la main vers ce premier volume. Car non seulement, en effet Boichi y fait preuve d’une virtuosité graphique incroyable, mais en plus l’intrigue est plutôt bien menée et captivante.
Le seul bémol que j’émettrais vraiment c’est sur cette mauvaise habitude qu’à Boichi (ici avec Yajima aux scénario, mais on retrouve ce "défaut" dans toutes les autres séries de l’artiste en solo) de contrebalancer systématiquement la tension avec des moments très légers à l’humour au ras des pâquerettes destiné visiblement à un public ado bas du front. Ces moments viennent régulièrement déstabiliser le récit en n’apportant absolument rien du tout, et du coup c’est dommage car complètement inutile… !
Toutefois, le reste de l’histoire garde tout son intérêt, amenant pour ce premier épisode pas mal de questions au sujet de Luna, de ce qui s’annonce pour la suite et de ce qu’on sent déjà arriver comme sous texte christique. C’est très prenant !
Donc des belles images, du rythme, du mystère et l’envie de lire très vite la suite ! Parfait !
Par FredGri, le 2 décembre 2014
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