SANCTUM
Tome 5

Pour avoir enfin recueilli les douze offrandes au profit d’Abraxas, la jeune Luna Hazuki, devenue Anima Mundi, a lancé le compte à rebours pour la destruction de l’humanité. Perchée au sommet du gratte-ciel de Nitobe, l’homme le plus puissant du monde, elle s’apprête à assumer sa destinée divine selon un plan ancestral en détruisant le genre humain. Désormais réunis, gnostiques et catholiques ne peuvent que constater leur impuissance face au cataclysme qui se déroule devant leurs yeux. Issa, quant à lui, n’a pas renoncé à Luna et, sous le couvert de son père, a décidé de tenter une ultime approche pour contrecarrer les ambitions destructrices de son amie. Va-t-il pouvoir influer sur celle-ci ? Pour cela, il lui serait nécessaire d’obtenir une arme, le Raqiya.

 

Par phibes, le 1 octobre 2012

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Notre avis sur SANCTUM #5 – Tome 5

Ce cinquième volet annonce la fin du récit dédié à la belle Luna, transformée en être divin, avec pour mission, sous l’emprise d’Abraxas, d’anéantir l’humanité. Fortement ancrée dans les idées gnostiques et christiques, cette dernière partie a toutes les caractéristiques pour bluffer le lecteur.

En effet, le tandem Masao Yajima & Boichi nous plonge en plein chaos, dans une effusion d’effets à couper le souffle. Réunissant les principaux protagonistes de la saga, l’histoire met en évidence, sur fond de messages humanistes subliminaux, le dernier rendez-vous entre Luna et Issa, sous le regard des représentants religieux et gouvernementaux relégués dans une impuissance caractérisée. Cet épisode bénéficie d’une étoffe, d’une puissance évocatrice extraordinaires assurément portée par un découpage averti. Les faits s’enchaînent sans répit, entretenus par des actions de portée humanitaire extrêmes, fantastiquement percutantes et également hors normes. Le jeu des personnages apporte pas mal de surprises, telles celles engendrées par l’apparition du démon Abraxas, par l’abattement et l’inefficacité des instances religieuses face à, par la montée en puissance d’Issa et de son père, et enfin par Luna, toujours aussi mystérieuse et contrastée dans sa douceur physique et ses aptitudes dévastatrices.

On pourra être emporté par le dessin de Boichi qui vient une nouvelle fois, de son trait incisif et rigoureux, confirmer la teneur "tsunamique" de cette fin d’histoire. En effet, cet artiste donne du corps à son travail, jouant à fond la carte de la démesure dans une apothéose de clichés de fin du monde confondants. Les scènes de destructions, pléthoriques à souhait et riches en détails, sont des plus réalistes et bien sûr spectaculaires, dans lesquelles on pourra découvrir des personnages au charisme, à la beauté et à l’expressivité bluffants.

Une fin d’histoire divinement menée.

 

Par Phibes, le 1 octobre 2012

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