SANG DU DRAGON (LE)
L'Homme au masque de fer

Après s’etre immergé dans le sang du dragon et s’etre définitivement débarrassé du Comte de Cagliostro, le capitaine Mériadec poursuit sa vengeance initiée par l’assassinat de sa mère Catherine de Montvoisin. Pour cela, il a entrainé son équipe de pirates au devant du chateau du Roi de France Louis le 14ème et s’est donné pour but de faire tomber le monarque à l’origine de ses déboires. Pour cela, il doit user d’un stratagème. Pendant que ses pairs retiennent les forces militaires royales, il investit les lieux pour faire face à son haut détracteur et lui demander raison. Un personnage portant un masque de fer va l’aider à mener à bien son dessein. Mais cette dernière volonté suffira-t-elle à apaiser l’âme du pirate et à le laisser prendre une retraite définitive ?

Par phibes, le 4 septembre 2013

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Notre avis sur SANG DU DRAGON (LE) #7 – L’Homme au masque de fer

Au fil des épisodes, Jean-Luc Istin à qui l’on doit un grand nombre d’aventures celtiques (Elfes, Excalibur Chroniques, Les Druides…), a su imposer dans le paysage de la bande dessinée l’un de ses personnages de prédilection, à savoir le capitaine Hannibal Mériadec. Doté d’un charisme on ne peut plus marqué, plein de ressources et surtout sorcier de son état, ce dernier nous a entrainé dans les circonvolutions d’une vengeance particulièrement torride et aux accents extraordinaires.

Grace à cet opus, l’offense faite au pirate est en passe d’être levée. Ce dernier a atteint l’ultime étape de ses ambitions, celle de se retrouver face au Roi Soleil et de lui faire entendre ses doléances. Comme il se doit avec pareil personnage, le rendez-vous auquel le lecteur va assister ne va pas se passer conformément au protocole habituel et va être mené de manière plutôt bruyante. A cet égard, Jean-Luc Istin mène cette ultime étape à grand fracas, nous réservant des moments d’intenses "discussions" à poigne, qui ne manqueront pas d’égratigner l’aura du monarque et qui laisseront souvent parler la poudre. De plus, pour donner un peu plus de poids à son histoire, le scénariste, en fin stratège, a fait en sorte de reposer celle-ci sur la fameuse énigme historique qu’est le Masque de Fer (d’où le sous-titre), dans un rebondissement certes déjà utilisé au cinéma mais bien attrayant.

Toutefois, si ce tome signe la fin de la vengeance, il n’en demeure pas moins que tout ne semble pas avoir été dit sur les aventures piratières, puisque le récit qui, dans sa première partie, tend à clore les débats flibustiers, semble repartir dans sa seconde partie, dans une nouvelle équipée au sein de laquelle le héros à la jambe de bois a son mot à dire.

Stéphane Créty reste maître de son domaine en nous servant un dessin toujours aussi puissant. C’est surtout dans la façon dont il croque ses personnages que ce dernier excelle, leur donnant une impression massive, impressionnante, confirmée par une perspective habilement travaillée. Par ailleurs, on lui sait gré de ses larges panoramas qu’il réalise avec beaucoup de justesse et de réalisme (La charge de l’armée royaume au château du roi, l’ile fortifiée …).

Une fin de cycle menée avec brio qui nous ouvre déjà de nouvelles perspectives flibustières indubitablement surprenantes et dépayasantes.

Par Phibes, le 4 septembre 2013

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