STRAY BULLETS (VF)
Volume 4

(Stray Bullets: Sunshine & Roses 1 à 16)
Un soir de 1979, Beth croise Kretchmeyer, le drague un peu, le courant passe bien, ils deviennent vite d’excellents amis.
Deux ans plus tard, c’est le début de l’Eté, Beth rencontre lors d’une soirée Orson, il est jeune, inexpérimenté, mais il a de la cervelle et craque pour cette blonde très sure d’elle. Elle ne veut pas se l’avouer tout de suite, mais ce gamin à peine majeur ça la change de ce milieu de crapules dans lequel elle évolue de puis longtemps, de ces Sam, Dez, de Monstre… Tous les deux commencent alors à réfléchir à un plan pour fuir tout ça, voler l’argent qui leur faut à Harry et emmener Nina avec eux…
Seulement voilà, le plan est risqué et pour arriver au bout, il va falloir compter sur pas mal de « Si »…

Par fredgri, le 7 août 2023

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Notre avis sur STRAY BULLETS (VF) #4 – Volume 4

Parmi les grands mystères de la bande dessinée, il y a le manque de succès de quelques pépites comme Stray Bullets qui restent encore largement ignorées par le « Grand Public », sous le fallacieux prétexte que c’est en noir et blanc, que c’est épais et que, bref, c’est quand même moins bien dessiné qu’Asterix ou Tintin… On avouera que parfois, il y a de quoi être dépité.
Et pourtant, ce quatrième volume démontre que non seulement il n’est encore une fois pas nécessaire d’avoir tout lu de ce qui précède pour comprendre ce qui se déroule dans ces pages, mais surtout que décidément, David Lapham est bel et bien l’un des grands auteurs du comics moderne, même si son lectorat peine à sortir du noyau de fans irréductibles.

Ce volume inaugure donc le début de la nouvelle série « Stray Bullets: Sunshine & Roses » qui a suivi la mini-série The Killer. On y retrouve ainsi Beth qui reste l’héroïne la plus constante de la série, entourée de Kretchmeyer, Orson, Stan et tous les autres. Si vous êtes un habitué de la série, vous connaissez tout ce petit monde, si vous êtes nouveau, ça n’est pas un problème, on comprend très vite la mécanique qui régit cet univers, le rôle des uns et des autres, leur personnalité ce qui les lie ensemble. De plus, Lapham, pour ne pas trop perdre son lectorat, décide de laisser de côté son approche morcelée pour proposer un récit qui se déroule chronologiquement du début à la fin. La rencontre entre Beth et Kretch, puis Orson, la préparation de leur plan pour « libérer » Nina puis l’exécution du dit plan.

Mais c’est aussi l’occasion d’apprécier le style Lapham qui gère extrêmement bien les mille et un rebondissements, les dialogues et les petites situations bien tordues de ce milieu de camés, de go-go danseuses et autres chefs de gangs ultra violents. On a l’impression de se retrouver dans une intrigue en roue libre, alors que tout est très minutieusement réglé.
De ce point de vue, ce quatrième tome est la parfaite porte d’entrée dans la série. Tout y est, les perso récurents, l’écriture, une situation très claire qui permet à n’importe qui de pouvoir entrer dans le récit et le côté très addictif du scénario que l’on dévore presque d’une traite.

Un volume brillant, du polar moderne très dynamique et enthousiasmant.

Si vous n’avez jamais vraiment fait le premier pas, je ne saurais assez vous conseiller de tenter votre chance avec ce volume.

Indispensable.

Par FredGri, le 7 août 2023

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