STRAY BULLETS (VF)
Volume 5

(Contient les Stray Bullets: Sunshine & Roses 17 à 32)

En cavale, poursuivis par les hommes d’Harry: Scott, Monster et Kretch, le petit groupe formé par Beth, Orson et Nina débarquent chez Annie, la mère de Beth qu’elle n’avait plus revu depuis des années. Mais elle a refait sa vie, s’est remarié et a maintenant deux jeunes enfants. Et le meilleur, c’est que pour combler sa vie morose, Annie s’adonne au trafic de drogue, tout en trompant son mari avec son médecin. Ainsi, quand Beth arrive, qu’elle demande à sa mère de l’aider à trouver un toubib pour s’occuper des blessures d’Orson, elle se rend progressivement compte qu’ils viennent de mettre les pieds dans un nouveau nid de serpents et que la situation dérape de plus en plus…

Par fredgri, le 9 août 2023

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Notre avis sur STRAY BULLETS (VF) #5 – Volume 5

Voilà, avec ce cinquième volume, Delcourt boucle la parution de la série, en espérant qu’hypothétiquement David Lapham revienne la continuer… un jour…
Il y a néanmoins 10 numéros qui restent étrangement inédits en France, depuis 2020, qui pourraient largement donner lieu à un sixième volume, peut-être moins épais que les précédents, certes, mais quand même, il y a matière. Pendant ce temps, Lapham ne reste pas inactif, on le voit par-ci par-là, qu’il s’agisse de back-up chez DC ou de ses histoires pour Bad Idea, on regrette juste qu’à force de s’éparpiller, ils ne prenne plus le temps de simplement conclure pour de bon sa propre série.

Encore une fois, Stray Bullets: Sunshine & Roses est l’une des meilleures séries noires qui soit ! Et ce volume ne fait que nous le démontrer, du début à la fin.
Alors oui, il faut quand même avoir lu le volume 4 pour comprendre les enjeux du récit, malgré tout, Lapham réintroduit Annie, la mère de Beth, dans son mécanisme narratif et je dois bien dire que c’est une excellente idée. Toute la première partie lui est pratiquement consacrée et on redécouvre une femme névrosée qui cache son vrai âge, qui est en complet décalage avec le monde qui l’entoure, au point d’en être parfois hilarante de bêtise, avec des répliques extrêmement bien trouvées, ponctuées régulièrement d’insultes bizarres à base de bite ou de Jésus, parfois même les deux ensemble !!!
Lapham excelle encore dans sa façon d’agencer toutes ces situations et de nous entraîner là ou on l’attend pas du tout. C’est d’ailleurs la marque de fabrique de cette série qui n’est jamais véritablement prévisible. Tout peut arriver à tout instant, et encore plus quand Orson commence à glisser dans une sorte de démence alcoolisée, alternant les personnalités et plongeant dans une violence excessive et incontrôlable qui laisse même Beth et Nina bouche bée.

Plus que jamais Lapham repousse les limites de sa propre série en transformant ce road trip en cavale de l’étrange. En parallèle, il joue très adroitement avec les flash-back, tout en gardant son récit linéaire en fond. C’est particulièrement bien écrit, l’artiste est au sommet de son art, tant sur les scénarios que graphiquement.

On croise donc les doigts pour qu’un jour, il revienne nous raconter les péripéties de sa bande de bras cassés. En attendant, je vous conseille plus que jamais de découvrir cette fascinante série.

Indispensable.

Par FredGri, le 9 août 2023

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