VIRGINIA
Morphée

La ville de Lake Providence est depuis quelques temps occupée par les troupe nordiste de Grant qui préparent l’assaut de Vicksburg. L’histoire commence avec l’arrivée d’une diligence et plus particulièrement d’un homme, un certain Doyle. L’homme est mystérieux et semble habité par un triste souvenir, le jour ou il tua par accident une fillette dans les bras de son père un général. Hanté par la figure de cette enfant qui le regarde et le suit partout l’homme se réfugie dès qu’il le peut dans la morphine, la seule capable d’effacer ce spectre… Malheureusement son besoin de morphine le pousse à cambrioler le cabinet du docteur et donc d’être recherché ensuite par la police…

Par fredgri, le 8 mai 2013

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Notre avis sur VIRGINIA #1 – Morphée

Cette fameuse guerre de sécession ne fut pas seulement une affaire de généraux, de victoires glorieuses, d’idéaux enflammés ou même de défaites cuisantes, elle fut surtout une histoire d’hommes, de blessures, une histoire qui hante encore bien des esprits ! Et Virginia nous emmène dans l’un de ses errements désespérés, sur les traces d’un homme brisé qui porte le poids de sa culpabilité sous la forme d’une fillette, la poitrine perpétuellement tâchée de sang.

Le scénario, qui fonctionne donc sur un principe assez simple, alterne les flash back ou le héros se revoit sur les champs de bataille, blessé et les moments au "présent", des années plus tard ou il erre, hanté par la fillette ! Pour l’instant, on ne sait pas vraiment si le récit se dirige vers autre chose, malgré tout c’est très prenant. Séverine Gauthier a l’habileté de ne pas noyer son ambiance dans des torrents de dialogues inutiles, il y a ce qu’il faut tout en ayant aussi pas mal de moment muets formidablement bien écrits.
Et c’est ce que j’ai particulièrement apprécié dans ce premier volume. Cette ambiance à la fois mélancolique, très tendue, sans cesse dans une sorte de retenue intrigante qui nous fait penser régulièrement que tout va basculer vers autre chose, que Doyle va se faire rattraper par ses cauchemars, par exemple, ou bien que l’intrigue va se transformer en fuite devant la loi !!!

Même si j’ai beaucoup aimé ce premier opus, j’avoue que régulièrement j’ai souhaité que le récit dépasse le personnage de Doyle tout seul face à ses fantômes, qu’il y ai une plus grande part de mystères non révélés dès ce premier album. Car finalement on pourrait presque se dire que Séverine Gauthier pose trop son personnage, que les cartes sont un peu "rapidement" étalées devant nous, lecteurs !
Mais bon, ne boudons pas le plaisir que l’on a à découvrir cette série écrite avec beaucoup de finesse et d’originalité, magnifiquement mise en image par Benoit Blary que je découvre avec cet album et qui m’a tout de suite séduit par la force de son graphisme. C’est beau, une mise en scène très bien vue avec un cadrage très inspiré. Vraiment une très bonne surprise !

Trois volumes sont prévus, il va donc falloir être vigilent !
En attendant, je vous recommande chaudement cette agréable lecture !

Par FredGri, le 8 mai 2013

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