VIRGINIA
Providence

1863, dans le bayou de Steele, en Louisiane. Doyle s’est réfugié dans une communauté d’esclave rebelles, mais ensemble ils sont pris au piège entre les soldats de l’Union et les troupes confédérées, alors que les eaux montent, ils doivent fuir, mais ils n’échappent pas à la fusillade qui éclate. Doyle réussit à s’enfuir, pour protéger la petite Virginia et son père…

Par fredgri, le 30 juin 2015

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Notre avis sur VIRGINIA #3 – Providence

Retour à cette fameuse guerre de sécession, à ces hommes, ces batailles, ces blessures, cette histoire qui habite littéralement l’histoire des Etats Unis !
Nous retrouvons avec »Virginia » les errements de cet homme brisé qui porte le poids de sa culpabilité sous la forme d’une fillette, la poitrine perpétuellement tachée de sang, qui l’accompagne, qui lui parle, qui lui donne des conseils.

Comme dans les volumes précédents le scénario fonctionne donc sur un principe assez simple, il alterne les flash-back ou le héros se revoit sur les champs de bataille, fuyant avec un camarade et les moments au "présent", des années plus tard ou il doit à nouveau fuir avec ses compagnons d’infortune !
Et même si le récit peine à dépasser ce postulat, il reste très prenant.
Séverine Gauthier a l’habileté de ne pas noyer son ambiance dans des torrents de dialogues inutiles, il y a ce qu’il faut tout en ayant aussi pas mal de moment muets formidablement bien écrits, avec notamment des planches magnifiques d’attaques surprises, presque hypnotiques !
Et c’est ce que j’apprécie dans cet ultime volume. Une ambiance à la fois mélancolique, très tendue, sans cesse dans une sorte de retenue intrigante qui nous tient sans cesse en alerte !!!

Progressivement on a finit par accepter que le récit ne dépasse que très peu le personnage de Doyle face à ses fantômes, qu’il y ai une grande part de mystères. Mais Séverine Gauthier pose très bien son personnage, et même si finalement cela manque quelque peu de véritable surprise il n’en demeure pas moins que c’est particulièrement prenant, on n’en lâche pas une miette et on se laisse entraîner par ce récit très immersif ! Surtout que les dernières pages conclusives sont très touchantes !

Alors ne boudons pas le plaisir que l’on a à retrouver cette série écrite avec beaucoup de finesse et d’originalité, magnifiquement mise en image par Benoit Blary qui n’a jamais cessé de me séduire par la force de son graphisme.
C’est beau, une mise en scène de virtuose avec un cadrage très inspiré.

Un triptyque que je vous conseille sans plus attendre !

Par FredGri, le 30 juin 2015

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