WORLD'S FINEST
Le diable Nezha

Comme il a pu le faire auparavant sur les FF, sur Daredevil ou Flash, Mark Waid reprend en main la série World’s Finest en misant sur une vision plus axée sur l’action "à l’ancienne", plus enjouée, avec des héros qui sortent des gros clichés sombres des années 2000. On s’entraide, on avance, on résout des énigmes, on fighte.
De ce fait, il en ressort de ce premier volume, l’impression de retrouver les héros comme on les aimait, un peu plus primaires c’est vrai, mais moins enclins à se battre contre leurs démons intérieurs en devant reconstruire une vie brisée par les éternels même adversaires.

Si le syndrome "Born Again" est devenu un cliché redondant au fil des années, c’est principalement parce qu’il confronte le héros à un schéma extrêmement rodé depuis Mathusalem, la chute et la reconstruction d’ou il ressort encore plus fort et magnifié par ses efforts. Malgré tout, ce systématisme enferme petit à petit l’histoire du héros moderne dans une sorte de gangue poisseuse de laquelle il a du mal à vraiment s’extraire, qui nous fait oublier le côté flamboyant qui colle à l’image de ces surhommes depuis leur création. Waid revient donc à cette image essentielle qui nous parle d’exploits, sans chichis, qui nous fait rêver, sans nécessairement nous renvoyer l’image d’une société en perte de repère.

Un premier album absolument captivant, servi principalement pas les très belles planches de Dan Mora. C’est dynamique, expressif et on a très envie de lire la suite ! Du super-héros pur jus qui fait plaisir.

Très conseillé.

Par FredGri, le 31 décembre 2022