Crying Freeman Perfect Edition
Volume 1

Alors qu’elle peint sur le bord du fleuve, la belle Emu Hino est témoin d’un assassinat perpétué par le mystérieux « Crying Freeman », un tueur redoutable qui a la particularité de pleurer au moment ou il exécute ses contrats. Mais au premier regard, la jeune femme tombe amoureuse du jeune homme et vice versa, toutefois, elle a tout de même peur qu’il revienne la tuer. Quelques jours plus tard, après avoir terminé une autre mission, il rend visite à Emu et ne peut se résoudre à mettre fin à ses jours… Ils s’avouent leur attirance mutuelle…

Par fredgri, le 30 septembre 2023

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Notre avis sur Crying Freeman Perfect Edition #1 – Volume 1

Publiée entre 1986 et 1988, Crying Freeman reste l’une des œuvres manga cultes qui fascinent encore les lecteurs. Il y a même eu une adaptation cinéma en 95, réalisée par Christophe Gans.
Cette version Perfect Edition rejoint donc les autres rééditions de Glénat qui fait depuis quelques temps un vrai travail de réhabilitation, soigné et passionnant, des œuvres passées qui méritent d’être relues. On a droit en ce moment à du Nihei, les Evangelion, les Akira et les Sanctuary d’Ikegami, et comme cette dernière vient de se terminer, il était logique de suivre avec les Crying Freeman du même dessinateur, qu’il réalisa sur les scénarios de Kazuo Koike.

Le principe de la série est assez simple, il tourne autour d’un jeune tueur, Yo Hinomura, surnommé le « Crying Freeman », car il pleure en tuant ses victimes. Son corps est recouvert de tatouages mettant en scène des dragons, l’emblème du clan pour lequel il travaille, les 108 dragons. Avant d’embrasser cette carrière morbide, c’était un artiste potier très réputé. Habitué à mener ses missions en solitaire, à vivre reclus, il rencontre une belle artiste peintre, Emu Hino, et tous deux tombent amoureux l’un de l’autre. Cependant, ils savent aussi que le monde dans lequel évolue Yo n’est le mieux adapté pour construire une relation amoureuse équilibrée. D’autant que très vite, le jeune homme voit sa tête mise à prix par le clan ennemi du sien et que ses adversaires comptent bien utiliser Emu pour lui mettre la main dessus…

Sur cette base, Koike construit une intrigue très solide qui mélange habilement action, rebondissements et scènes plus intimistes. On suit le récit principal, tout en plongeant de temps à autre dans des flash-back qui évoquent le passé de Yo, son entraînement pour devenir tueur et ses obligations avec le clan des 108 dragons.
Mais ce volume ne se contente heureusement pas de juste poser les bases, il lance pour de bon les enjeux de la série, les ambiances autour de cette mystérieuse figure mélancolique du beau tueur au visage d’ange.

On se rend vite compte qu’on a affaire à un vrai scénariste qui réfléchit en terme de rythme, de pause, de construction et ça fonctionne tout de suite extrêmement bien. Les personnages principaux sont charismatiques, l’intrigue prenante et la narration très fluide. Même le dessin, pourtant très figé globalement, d’Ikegami est une très agréable surprise. Le trait est nerveux, texturé, l’artiste exalte le corps humain et ses personnages peuvent parfois donner l’impression de davantage poser que de bouger, c’est vrai. Mais les planches sont vraiment très belles.

Une très intéressante façon de redécouvrir cette remarquable série, prévue en 5 volumes. N’hésitez pas à vous y mettre !

Recommandé.

Par FredGri, le 30 septembre 2023

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