TERRES D'OGON
Amoun le manha

Jean-Luc Istin, en grand initiateur du Monde d’Aquilon, reprend les rênes de la série consacrée aux aventures réalisées sur la partie orientale de son immense monde à savoir sur les Terres d’Ogon. Grâce à cet auteur averti, nous continuons à arpenter les territoires sauvages de ce continent qui n’est pas sans se nourrir des ambiances africaines. Pour cela, ce cinquième volet nous projette dans l’extrême sud de la planète et nous propose de suivre les pérégrinations d’un nouveau personnage, Amoun, qui a décidé de soutirer le corps de son père détenu par un peuple anthropophage.

Cette nouvelle histoire se veut rondement menée. Dans une fluidité exemplaire, le récit nous entraîne dans une quête des plus charitables menée par un garçon certes fragile mais très volontaire, qui a le privilège de susciter des vocations parmi son petit entourage. Conjuguée à la première personne comme souvent dans ces immenses sagas que coiffe ce monde (Elfes, Nains, Mages, Orcs & Gobelins…), cette aventure nous permet de découvrir un portrait qui, de par sa belle profondeur, ne manque absolument pas de piquant.

Amoun est donc un personnage attachant, tout à fait convaincant dans sa démarche courageuse et dans son association atypique (les autres enfants ont également une typicité entreprenante). Sous la plume de son créateur, il nous apparaît dans sa générosité, dans sa sagesse, dans sa détermination qui peut à tout moment être mise à mal, dans sa soif d’amitié et enfin dans ce regard d’adolescent face aux malversations adultes. Sur ce dernier point, on pourra saluer la subtilité de l’intrigue qui, en dernier lieu, a l’avantage de surprendre amèrement et faire vibrer la fibre émotionnelle.

Grand fidèle des Terres d’Arran, Giovanni Lorusso vient encore une fois nous en mettre plein les yeux. Renforcé par les superbes couleurs de J. Nanjan, le travail illustratif de l’artiste est résolument des plus esthétiques. D’une clarté remarquable, riche en détails de toute sorte, son dessin reste bluffant de vérité et nous embarque favorablement dans l’aventure. Les personnages sont vraiment consistants, profonds dans leurs expressions et portent bien en tout point les péripéties.

Un cinquième volet des plus réussis, bien aventureux, généreux et attendrissant.

Par Phibes, le 8 décembre 2024

Amoun le manha » de chez Soleil avec Jean-Luc Istin au scénario, J.Najan à la couleur et le talentueux Giovanni Lorusso au dessin.

Univers et personnages créés par J.L.Istin et le maître Kyko Duarte.

C’est l’histoire d’un jeune enfant nommé Amoun. Son père a péri en combattant les esprits grisonnants (Des orcs gris). Déterminé à lui rendre un dernier hommage, il entreprend un voyage pour rejoindre sa dépouille, accompagné de ses amis : Sukal, un orphelin handicapé ; Osoj, victime des abus de son beau-père ; et Lomaé, hantée par son manque de confiance. Ensemble, ils affrontent l’adversité et de multiples épreuves lors d’un périple vers la mort.

Cette histoire nous montre que l’amitié est plus forte que tout , qu’elle permet de nous élever et de nous développer en tant qu’individu. De montrer qu’ensemble on peut faire de grandes choses. Ils vont se soutenir et se tirer vers le haut tout au long de cette aventure. Cette amitié va leur donner l’envie de s’engager ensemble , dans un but en commun . On pourrait accorder à leur amitié de multiples synonymes comme un lien fraternel, une confrérie, une solidarité, une alliance , un groupe de vrai ami tout simplement .

Cet album nous monte que l’amitié est la plus belle des histoires que l’on peut avoir dans la vie. C’est une belle leçon de morale que JL Istin et Lorusso nous ont mis en lumière dans cet ouvrage que je vous conseil vivement.

J’ai vraiment apprécié ce moment , ça change des autres numéros, c’est moins violent, sa en jette moins aux yeux c’est sûre, mais ça fait un bien fou de remettre certaines valeurs au devant de la scène . Je vais la ranger délicatement avec les autres , en attendant je l’espère de recroiser Giovanni pour une belle dédicace.

Bonne lecture .

Par Matthieu DEMELIN, le 21 décembre 2024